Péricoronarite : reconnaître les symptômes et prendre soin de ses gencives naturellement
Bien-être

Péricoronarite : reconnaître les symptômes et prendre soin de ses gencives naturellement

Il y a quelques semaines, alors que je préparais le goûter avec mes enfants, mon aîné, Léo, s’est plaint d’une douleur étrange dans le fond de la bouche. « Maman, ça fait comme si ma dent poussait, mais ce n’est pas une carie… » m’a-t-il dit en grimaçant. En scrutant sa petite bouche, j’ai vu une gencive rougeâtre, gonflée autour d’une dent en train de sortir. Instinctivement, j’ai pensé : « péricoronarite ». Un mot un peu barbare, certes, mais que j’avais déjà rencontré dans mes lectures de maman curieuse de bien-être naturel.

Ce moment partagé avec Léo m’a inspiré cet article, que je prends le temps d’écrire aujourd’hui à vous, chères mamans – et pourquoi pas papas qui passeraient par ici – pour démystifier cette affection bucco-dentaire, vous aider à identifier ses signes et surtout, vous proposer des approches douces et naturelles pour la soulager, en attendant un rendez-vous professionnel si besoin.

Qu’est-ce que la péricoronarite ?

La péricoronarite, c’est l’inflammation douloureuse de la gencive qui entoure une dent en cours d’éruption. Elle survient le plus souvent autour des dents de sagesse, mais pas exclusivement. Chez les enfants, elle peut apparaître également si une molaire fait son apparition et que la gencive la recouvre partiellement, créant ainsi une sorte de petit capuchon sous lequel s’accumulent bactéries et débris alimentaires.

C’est un peu comme un champ qui serait mal débroussaillé, avec des herbes qui recouvriraient un nouveau chemin (la dent), empêchant le passage et laissant des déchets stagner. Résultat : inflammation, douleur, parfois même infection locale si on ne fait rien.

Comment reconnaître les symptômes chez l’enfant ou l’adolescent ?

Ce qui m’a alertée chez Léo, c’est d’abord cette gêne persistante qui ne ressemblait pas à une simple poussée dentaire. Voici les signes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :

  • Gencive rouge, gonflée et douloureuse autour d’une dent en train de sortir
  • Douleur qui s’intensifie à la mastication, voire en parlant
  • Sensation d’avoir un goût bizarre dans la bouche (lié à une éventuelle infection)
  • Mauvaise haleine, même après le brossage
  • Difficulté à ouvrir la bouche complètement (trismus léger)
  • Dans certains cas : légère fièvre ou ganglions sous la mâchoire

Pas besoin de tout avoir pour suspecter une péricoronarite. Le moindre doute justifie une consultation chez le dentiste. Mais en attendant, on peut prendre soin naturellement de nos petits explorateurs en pleine évolution bucco-dentaire.

Les bons gestes du quotidien pour éviter l’aggravation

Quand une péricoronarite commence, le premier réflexe est de mettre en place quelques règles d’or à la maison. Rien de compliqué, mais une série de petites attentions qui, mises bout à bout, peuvent déjà bien soulager :

  • Favoriser une bonne hygiène bucco-dentaire : même si ça fait mal, il est important de nettoyer doucement la zone. Utilisez une brosse ultra-souple et montrez l’exemple à votre enfant… j’ai eu droit à un concours de brossage entre Léo et sa petite sœur à cette occasion !
  • Rincer avec une infusion de camomille ou de sauge : tiède, elle adoucit l’inflammation et aide à désinfecter légèrement la zone, sans agression chimique.
  • Privilégier les repas tièdes et mous : purées maison, compotes, smoothies de fruits – c’est le moment de sortir le blender ! Les aliments trop chauds, épicés ou croustillants peuvent amplifier la douleur.

Les remèdes naturels qui peuvent faire la différence

Je reste impressionnée par la richesse des plantes et des remèdes doux que la nature nous offre. Voici ceux que j’ai testés (et approuvés) avec mes enfants, en complément de la surveillance médicale :

Clou de girofle : l’allié des douleurs dentaires

Réputé pour ses propriétés antiseptiques et antalgiques, le clou de girofle soulage efficacement. Vous pouvez :

  • Préparer une décoction (2-3 clous / 100 ml d’eau bouillante) et en faire un bain de bouche une fois tiède
  • Appliquer un coton-tige imbibé d’huile essentielle de giroflier diluée (jamais pure sur la peau ou les muqueuses !)

À éviter avant 6 ans ou si votre enfant a une sensibilité particulière aux huiles essentielles.

Miel de manuka : l’or liquide

Utilisé depuis toujours pour ses vertus antibactériennes puissantes, le miel de manuka peut s’appliquer localement sur la gencive. Ce soin délicieux est souvent bien accepté des enfants. Deux à trois fois par jour, une petite touche sur la zone douloureuse suffit.

Argile verte : pour purifier avec douceur

En cataplasme externe, appliquée juste en bas de la mâchoire, l’argile va aider à drainer les toxines et calmer l’inflammation. Mélangez une cuillère à soupe d’argile avec un peu d’eau pour obtenir une pâte, puis posez-la sur un linge fin sur la joue, 20 minutes max. À faire le soir, comme un petit rituel apaisant.

Quand consulter un professionnel de santé ?

La péricoronarite doit toujours être évaluée par un dentiste. Les remèdes naturels ne remplacent en aucun cas un avis médical, surtout si :

  • La douleur persiste plus de 48 heures malgré vos soins
  • La gencive continue de gonfler ou devient très rouge violacé
  • Vous remarquez du pus ou une fièvre au-dessus de 38°C
  • Votre enfant a du mal à ouvrir la bouche ou à avaler

Comme je le dis toujours à mes enfants : le naturel, c’est merveilleux, mais parfois il faut ajouter la magie du dentiste pour chasser les microbes.

Préparer son enfant à une visite chez le dentiste

Ah, la fameuse visite chez le dentiste… Un univers tout blanc, des outils étranges, et un grand fauteuil qui monte tout seul ! Pour Léo, j’ai raconté l’histoire de « Docteur Dentibulle », un gentil soigneur de dents magicien, qui aide les gencives à respirer. Un peu d’imaginaire, beaucoup d’écoute, et hop, la peur diminue.

Voici quelques astuces toutes simples :

  • Lui expliquer avec des mots adaptés ce qu’il va se passer (pas de « torture », ni de « piqûres », on reste zen)
  • Lire ensemble un livre sur le thème – il en existe de très mignons pour les petits
  • Lui proposer d’apporter son doudou ou un objet rassurant

Et surtout, après la visite, félicitez votre enfant pour son courage, peu importe comment cela s’est passé. Chaque étape est une victoire dans son apprentissage de la santé.

Des gestes préventifs au fil des sourires

Quand Léo va mieux, on reprend la routine avec quelques ajustements bien-être. Après tout, prévenir, c’est prendre soin chaque jour. Voici ce que nous avons intégré à nos quotidiens :

  • Un brossage doux mais rigoureux, trois minutes chrono en musique avec sa chanson préférée
  • Un passage au fil dentaire deux à trois fois par semaine (adopté après avoir vu maman le faire !)
  • Des goûters moins sucrés, plus fruités – et drôlement bons (les dattes fourrées à la purée d’amandes… miam !)

Ce sont de petits gestes, mais ils ont le pouvoir de bâtir une santé bucco-dentaire solide et une confiance sereine envers les soins. Et c’est tout ce que je souhaite pour mes enfants… et les vôtres.

Alors si un jour votre petit trouve que ses dents font un caprice, ne paniquez pas. Respirez, observez, apaisez. Et si besoin, consultez. Il n’y a pas de meilleurs soins que ceux donnés avec amour, patience… et un soupçon de savoir nature.

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